Monday, September 6, 2010

8 et Demi






J'ai une famille
Comme tout le monde
Mais...
La mienne est un peu beaucoup grande

Très jeune, j'avais honte
De la différence
La très grande différence
Et ce, au moins jusqu'au milieu de ma courte vie
Imaginez une pelouse mauve

Pendant longtemps ou,
A partir du moment ou je commençais le deuxième tiers de ma vie
Ma famille m'effrayait
Elle était si grande et si... grande
Une grande marre pleine de boue

Un coeur multiplié par huit
Mille fois incompris
100 mille fois attristé
Même si, plus on est de fous plus on rit

Les batailles de perception
Ou les guerre de la Péloponnèse
Les folies démoniaques
Ou One Flew Over The Coocoo's Nest

Et puis, de nombreux jours plus tard
Avec un début de vieillesse
Et le temps qui l'accompagne
J'ai compris, du moins un peu
Car, oui, les vieux avaient a moitié raison
On comprend mieux quand on est grand
Et pas avant

8 fois plus de de larmes= 8 fois plus de rires
8 fois plus de folie = 8 fois plus d'imagination
8 fois plus de perceptions = 8 fois plus de pouvoir analytique
8 fois plus de cris = 8 fois plus de tolérance
8 fois plus de cadeaux a l'esprit
Et au coeur

Et en le réalisant
J'ai su me souvenirs...
Les matchs de baseball
Les blagues de papa
Le camping d'hiver, de tipis
Le magasinage chez les jouets Fillion
Les constructions LEGO
Les voyages en voiture et la vieille musique française
Les heures dans l'eau
Les anniversaires d'enfants
Les objets disparu des parents et les heures de punition collective, faute de coupable
Le partage obligatoire
Les popcicles au lieu du Bilboquet, 5 au lieu de 30 dollars
Les brosses a dents communautaires
Le karting a St-Hilaire
Les gardiennes qu'on détestait et qu'on faisait soufffrir
Le club de la ruelle Bloomfield
Les millions de dollars volé a maman pour des millions de bonbons
Et la sorcière avec plein de coeur dans face

La famille se différencie des autres
En ce sens ou l'on est obligé de l'aimer
Et quand on est obligé d'aimer
On est obligé de bien le faire
Si on veut apprendre bien aimer les autres, comme s'ils étaient famille
Et on apprend ainsi et ainsi seulement a aimer
Tous, qui qu'ils soient
Aimer sa famille est ce qu'il y a de plus proche de s'aimer soi

Cette modeste éloge n'a pas pour but d'encourager un baby boom
Mais de synthétiser
En quelques mots
Des centaines et des milliers de moments
Bonheur ou malheur
Même chose

Une grande boîte qui ne se refermera jamais.
Voila

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