Thursday, December 30, 2010

Please, look ridicule





Parfois, je me lève
Je sors
Et mon allure...

Vous savez
Il y a des jours
Mon style
Vraiment...

C'est que parfois,
Vous comprendrez
Je me dis
Ah...

Mes cheveux
Haha
Propre?
Peut-être.
Et mes vêtements
"Quelle horreur" dirait la vieille
Les trous, classique
De la paire de jeans
Nostalgique
T-Shirt du frère
Et la tâche de moutarde
Et ses grains
Peut-être un peu de chocolat
Les yeux noirs
Maquillage d'hier
Pourquoi pas d'aujourd'hui?

D'autres jours
Je veux ...

Je souhaite...

J'aimerais...

Vous savez...

Parfois, l'envi d'être une princesse me prend

Alors je me coiffe
Sissi, jolie
Je m'habille
En forme de coeur
J'enfile mes pierres précieuses
Sable doré au soleil
Sans oublier le masque
Il faut savoir jouer
Je me redresse
Je suis prête
Une préparation minutieuse
Une grande heure de grand sérieux
Toutes minutes confondues
Parfois plus,
Ne mentons pas

Je comprends l'utilité des deux manières
Bien sûr
La princesse parait bien
Mieux
En société
Étrangement, en ces moments
Une forme de confiance s'installe
L'éloquence et la prestance
Le panache
Éclatent

Une sensation de grandeur

Mais, secrètement
Je dois admettre adorer
Ces journées ou,
J'ai l'air tout-à-fait ridicule

Certains saisissent mal la valeur du manque d'élégance occasionnel
À ceux-là, qui, jamais, ne risquent le ridicule
Je dis
Lors de ces moments ou l'extérieur ne met pas en avantage
Alors il est bien plus facile de mesurer, pour soi
Et devant les autres
Sa réelle valeur
Celle de l'intérieur
Et d'ainsi forger une autre forme de confiance
Bien plus difficile à construire
Quoique fort vraie

Please, look ridicule

Monday, November 22, 2010

Bee Beautiful





Je comprends les amoureux de la beauté
Il n’y a rien de plus beau
Vraiment

Je connais une petite fille
Une émeraude
Petite muse
Je vois la vie à travers ses yeux
Une chose magnifique

Elle ne s’est jamais plu dans l’obscurité
Elle et le soleil se cherchent
Pour ne cesser de briller, jamais

Je me plais à me mettre a sa place
Les images sont fortes
Les jardins en forme de couleurs
Les fontaines d’air
Les montagnes de ballons
Je flotte dans une marre
De douceur

Je rêve à tout ce qu'elle en fera

Elle voit la beauté mieux que les autres
C’est qu’elle sait la toucher
Elle ne la rêve pas
Elle la possède
J’ignore pour combien de temps

Elle me ramène à ma propre beauté,
Ma propre laideur
Leur proximité
Elle me rappelle ce que je devrais voir en moi
Voilà ce qu'est l'inspiration

Et alors je comprends combien sa beauté est importante
Sa manière de la voir
De la souffrir parfois
De l’aimer pour ce qu’elle est
En toute fierté
Et humilité

Et alors je me souviens qu'il ne faille pas envier
Jamais
Mais simplement continuer a chercher la beauté
Et ne jamais penser l'avoir trouvé

La beauté
Ce qu’elle est vraiment
C’est que je la vois en toute chose
Même en son absence
De la même manière que la pluie fait penser au soleil

J’imagine une fleur
Puis, le moment précis ou elle se met a fâner
C’est alors que je me vois forcée de repenser la beauté
Pour ne pas laisser ce qui vieillit devenir laid
Comme moi
Et toute personne
Et toute chose

Certain croient que la beauté est un cadeau
Je crois que le cadeau est de savoir la voir
Simplement

Friday, November 19, 2010

Talk me not



This time
No words
None necessary
Only music
The great language of the soul

How beautiful

Cheers where you are
Mister B.

Bryan McNamara and Souls' Calling's "Bianca."
Sax: Bryan McNamara
Piano: Parker Shper
Base: Rob Morse
Drums: Philippe Melanson

Thursday, November 11, 2010

Tuesday, October 19, 2010

Babies




Il est trop tard peut-être
Pour faire ce que les enfants font
Et comprendre tout ce qu’ils comprennent

Je regarde tout ce que l’adulte est
Et doit être
Son très grand sérieux

Il n’y a rien de mal au sérieux
Et je comprends, parfois
Ce concept bien simple
Celui de payer les factures

Quand je regarde l’enfant
Et que je me faufile en son esprit
Soudain et alors seulement
Je me rappelle
Mécaniquement
Librement
Un autre type de sérieux

L’enfant prend ce qu’il fait au sérieux
Il est occupé
À faire de biens grandes choses

À quel moment avons-nous cessé de prendre les ballons au sérieux?

J’ai envi de les remercier
Ces enfants
Pour les voyages
Que les grands films de sciences-fictions ont peut-être cherché à orchestrer
Pour chaque voyage dans le temps
Et leur accessibilité

Il suffit de suivre leur mouvement
Ou de deviner leurs pensées
Pour saisir ne serait ce qu’une parcelle d’innocence

Et de pureté

Sunday, October 3, 2010

Réplique






La réponse des autres
A ce que l'on fait

Lorsqu'ils s'impliquent
En action
On se dit qu'on les a touché
Ou mieux
On revoit en boucle l'implication qu'ils ont eu avant
Celle qui nous a d'abord inspiré
Et ils semblent venir retrouver ce que l'on a d'abord vu en eux
En ce qu'ils sont
En ce qu'ils ont fait
Tout ce qui m'a touché
Tout ce qu'ils sont
Et mon coeur
Peut-être qu'ils se se sont retrouvés en même temps

L'autre soir, mes amis
Mimi, Luks et Lamouchat
Parmi les plus talentueux de mes amis cinématographes
Sont venu
Filmer les plus beaux délires de ma vie
Pour une grande collaboration

Moi qui m'étais si souvent senti seule
J'ai compris que je n'ai jamais rien fait seule
J'entend encore chaque encouragement
Chaque incompréhension
Chaque question
Les silences
Ou abondons
Et la curiosité
Tous les sourires
Un moment avec l'un
Un autre avec l'autre
Les folies passagères de certains
Les rires aux éclats
Les symposiums, jusqu'aux plus délirants
Chaque accolade
Ils ont tous joués un rôle

Tout est un travail d'équipe
C'est pourquoi je crois
Qu'il faille rendre aux autres
Le bien qu'ils nous donnent

Merci a tous ceux qui ont répondu a UNO
En mots
En images
En temps
En présence
En pensées
Merci

Monday, September 6, 2010

8 et Demi






J'ai une famille
Comme tout le monde
Mais...
La mienne est un peu beaucoup grande

Très jeune, j'avais honte
De la différence
La très grande différence
Et ce, au moins jusqu'au milieu de ma courte vie
Imaginez une pelouse mauve

Pendant longtemps ou,
A partir du moment ou je commençais le deuxième tiers de ma vie
Ma famille m'effrayait
Elle était si grande et si... grande
Une grande marre pleine de boue

Un coeur multiplié par huit
Mille fois incompris
100 mille fois attristé
Même si, plus on est de fous plus on rit

Les batailles de perception
Ou les guerre de la Péloponnèse
Les folies démoniaques
Ou One Flew Over The Coocoo's Nest

Et puis, de nombreux jours plus tard
Avec un début de vieillesse
Et le temps qui l'accompagne
J'ai compris, du moins un peu
Car, oui, les vieux avaient a moitié raison
On comprend mieux quand on est grand
Et pas avant

8 fois plus de de larmes= 8 fois plus de rires
8 fois plus de folie = 8 fois plus d'imagination
8 fois plus de perceptions = 8 fois plus de pouvoir analytique
8 fois plus de cris = 8 fois plus de tolérance
8 fois plus de cadeaux a l'esprit
Et au coeur

Et en le réalisant
J'ai su me souvenirs...
Les matchs de baseball
Les blagues de papa
Le camping d'hiver, de tipis
Le magasinage chez les jouets Fillion
Les constructions LEGO
Les voyages en voiture et la vieille musique française
Les heures dans l'eau
Les anniversaires d'enfants
Les objets disparu des parents et les heures de punition collective, faute de coupable
Le partage obligatoire
Les popcicles au lieu du Bilboquet, 5 au lieu de 30 dollars
Les brosses a dents communautaires
Le karting a St-Hilaire
Les gardiennes qu'on détestait et qu'on faisait soufffrir
Le club de la ruelle Bloomfield
Les millions de dollars volé a maman pour des millions de bonbons
Et la sorcière avec plein de coeur dans face

La famille se différencie des autres
En ce sens ou l'on est obligé de l'aimer
Et quand on est obligé d'aimer
On est obligé de bien le faire
Si on veut apprendre bien aimer les autres, comme s'ils étaient famille
Et on apprend ainsi et ainsi seulement a aimer
Tous, qui qu'ils soient
Aimer sa famille est ce qu'il y a de plus proche de s'aimer soi

Cette modeste éloge n'a pas pour but d'encourager un baby boom
Mais de synthétiser
En quelques mots
Des centaines et des milliers de moments
Bonheur ou malheur
Même chose

Une grande boîte qui ne se refermera jamais.
Voila

Thursday, August 5, 2010

Party chez Bianca



Il y a plusieurs jours déja
Une fête a eu lieu chez moi

J'ai tenté de faire un lien entre celle la et toutes les autres
Mêmes fous
Même musique
Même maison
Même bière
Autre fête

Je dois rectifier.
Moins de fous
Pas de reggaeton
Maison a moitié vide
Moins de bière
Donc moitié moins d'argent encaissé le matin a l'épicerie

Et j'ai cherché, en vain, un Primeau ''pass out'' au milieu de quelque escalier

Quelques détails évidents, m'ont percutés

Pas de vendeurs de drogues dans mon sous-sol
Pas de strip poker dans la chambre de mes soeurs
Pas de danse sur les tables
Pas de gens a foutre a la porte
Ou même a claquer au visage

La police, cette fois, n'est pas venu

Aucune trace de huile a hash
Aucune odeur de sexe
Dans aucune des chambres

Une seule forty dans le lot
Un Terrenzi en moins
Déja, le bruit est diminué
A ma grande déception

Il n'y a pas a dire
Je crois que nous avons grandi
Il m'aura fallu faire un party de plus pour m'en rendre compte

Wednesday, July 28, 2010

Piknic Electronique





Bord de l'eau
Meilleur ami sous la main
Il m'apparait étrangement comme l'homme de ma vie
Celui de l'instant présent


Montréal est joli
Je réalise que je connais très peu ma ville
Je l'ai prise pour acquise
Si par défaut, elle est mienne
Je dois continuer a chercher a la saisir

Dancefloor
L'odeur de sueur embrouille le smug
Les pieds au dessus de documents datant de l'expo67,
je danse
Que faire d'autre?

Retour a l'eau
Aujourd'hui, la discussion m'entraîne plus que la musique
Et si la bière n'était pas coupable de m'avoir emportée cette fois?

Je respire
Et si l'eau était propre
Je me baignerais

Tuesday, July 27, 2010

Un prophète


Je me rappelle encore
De l'âge ingrat
Pour se faire, je repasse au peigne fin
Chaque individu que j'ai jugé
Insulté
Négligé
Rabaissé

L'une d'entre elles était belle
Corps et âme mis ensemble
Je la détestais
Elle et son intensité

Je la retrouve sur un trottoir
Aujourd'hui
Et son image est aussi jolie que dans mon souvenir
Non plus belle encore

Son intensité est transposée

On déjeune?
Et pourquoi pas?
Nous l'avons vraiment fait.
Chose rare

Son changement pour le mieux et le mien sont responsables de cette accolade
J'en conviens

Chaque mot qui sort de sa bouche est une surprise
Je ne la connais pas
Plus ses mots dansent
Plus je la suis

Elle est partie pour Israël avant même que je ne puisse la connaître
Elle veut faire de grandes choses
Elle a déja commencé

Et puis mon bonheur se traduit par ce qu'elle est
et de ce qu'elle sera demain
Et surtout ce que je cru qu'elle fut un jour

Elle est un prophète
En toute humilité
Elle ne l'a pas toujours été
je la découvre tard
Mieux vaut tard que jamais

Elle vénère l'utopie des vertus
S'en rapproche ainsi plus a tous les jours

Elle est inspiration et bonheur en même temps

Saturday, July 24, 2010

Théo on the beach




Ma mère tenait a avoir un chien
Elle en donc acheté un
Il s'appelle Théo

Le jour, surtout quand mes soeurs sont a l'école,
Il passe tout son temps dans une cage
C'est qu'autrement il mangerait tout ce qu'il trouve
Petites culottes incluses
Il n'a pas été bien élevé

Comme tous les chiens de ville
Il semble malheureux

Ma mère tenait a avoir un chalet pour deux semaines
Elle en a donc loué un
Il se trouve au lac Memphré Magog

Le jour, il est dehors toute la journée
Il court
Il nage
Il vit

Il semble heureux
Et sa libération me libère en même temps.

Thursday, July 22, 2010

GRAND MOMAN




















Maison de vieux
La grand mère de Mel nous y a invité
C'était pour les feux d'artifices
Ou plutôt pour nous présenter aux autres vieux

Les jeunes ont un de ces effets sur les aînés!

Grand Moman fait l'éloge de Mel
Elle énumère grands et petits accomplissements
Mais cette petite, elle est digne d'une prosternation de la Reine d'Angleterre!

Dernier grand coup de feu
Nous finirons la soirée dans le salon de grand moman
Décoré a l'image de son tout premier
Inspire la vieille époque
Et son odeur

Le temps passe a un rythme lent ou rapide
Il faut mesurer selon l'âge du sujet
Ou encore sa génération

Le goût de partir prend le dessus
Mel observe son verre de vin
Il n'est pas encore vide

L'envi de rester surprend parfois
C'est que les vieux touchent malgré eux

Je m'étonne a me plaire ici
Dans cette impatience
Ou peut-être cette empathie

Chaque rigolade empli de joie
Je doute que nous riions pour les mêmes raisons que la vieille

Ma grand-mère a moi, elle vit seule
Elle m'apprend la féminité
Dans ses habits rigoureux
Sous ses airs réservés

Elle est belle
Plus que moi

Friday, July 16, 2010

Friday, April 2, 2010

Quand l'appétit va tout va


Ici, on parle de bouffe tout le temps et partout.
Je ne suis pas sans comprendre puisque les vieilles mères préparent si bien à manger.
Et qu’on ne peut être heureux que lorsqu’on est rassasié.

Et on bouffe avec les mains

Attieke
Couscous Ivoirien qui colle dans les mains
Fait à base de manioc
Alors on en fait des boules avant de manger

Alloco
Bananes plantins pas trop mûres et pas trop dures
On mange le midi avec purée de piment
Et un œuf dur

Poulet, crocodile ou poisson braisé
On le choisit soi-même
Plus il est gros ; Plus il est cher
Il est servi couvert de tomates et oignons

Dégué
Du lait caillé
Si je pouvais manger ça plutôt que du yogourt (puisqu’ils ont semblablement le même goût)
Je le ferais
On met du mil dedans
C’est doux dèh

J’aime J’aimeHum, c’est ici ce que nous appelons gingembre
On en fait du jus
C’est épicé
Ça débouche le nez

Bissap
Jus mauve
Fait à base d’une racine
On dit que les Allemands ont presque tout pris tellement ils ont aimés

On mange sans se soucier de la santé
Comme on le dit
Ce qui est bon n’est pas nécessairement bien
Et ce qui est bien n’est pas nécessairement bon

Tuesday, March 30, 2010

L'assassinat de Freddy le Poulet


Je me rendis, ce matin-là, au marché de Cocody afin d’y choisir un poulet
Je sélectionnai le plus dodu d’entre tous
Freddy, s’appelait-il, de son vivant

Il pleuvait ce jour-là
L’expression poule mouillée n’avait encore jamais été aussi pertinemment utilisée

Moumou m’assista pour la tuerie
Couteau à la main
Je tuai un poulet
Il semblait aimer la vie
Mais les poulets n’aiment pas la vie

Nous le mîmes ensuite dans l’eau bouillante
Et le déplumèrent
Le petit Abraham nous aida

Ensuite il me fallu le découper
Puis le mariner
Le cuire
Et enfin le manger

Ce poulet était délicieux
Boustifaille de haute qualité
Personne ne voulu le déguster
On ne mange pas poulet tué par femme

Thursday, March 18, 2010

Le Baka baby


On se pointe en taxi à Adjamé ou se rencontrent tous les bakas,
des cars d'une vingtaine de place qui se déplacent entre les différentes communes d'Abidjan et autres villes de la Côte d'Ivoire.

Il a de la populasse partout
Elle erre
Ou travaille plutôt
On s'appuit sur nos fenêtres ouvertes
Pour demander argent
Ou encore pour faire la promotion de tel ou tel Baka
Question de toucher une petite commission

Un s'accroche à l'arrière de notre taxi
Pour gagner du temps

On part pour Yamoussoukro, la première capitale
Pour environ 6 dollars chaque
Quatre heures de voyage dans un incomfort total
On est coincé comme des sardines
Il n'y pas d'air climatisé
On s'arrête
Encore
Et encore
On tente de nous vendre à tous les coins de route
Kleenex, pain, gomme, brioches, riz
La grosse madame à mes côtés sue
On ne voulait pas payer cher
Et bien voilà

On converse avec nos voisins
Un vieux père
Une vendeuse de poissons

L'homme en costard a chaud
Il souffre plus que moi

Le chauffeur commence le matin à 5 heures
Et termine autour de 11h le soir
Le café et la drogue l'aide à tenir
Il faut faire survivre son entreprise
C'est le Jasa

Friday, March 12, 2010

Peau de banane


Bukari est fâché contre moi. Il dit que je l'ai jetté comme un peau de banane. J'ai cru qu'il parlait d'un pot de banane. Et bien maintenant Bukari dit que je ne fais plus rien avec lui

Je l'ai accompagné à Blengué pour me rattrapper
Chef est aussi venu
IPeau de banane nous a posé un lapin
Il était rendu à Anono
On emprunte alors un Wôro Wôro
On le rejoint

On marche dans la saleté jusqu'au Maquis Marisa (bar)
Les sons d'Arrafat retentissent sur un haut parleur en piètre état
Tous vacarmes cofondus

Le maquis est presque vide
On boit Bock Solibro
Plus gros moins cher

On quitte et retourne à Blengué
Comme je joue au foot avec les enfants du quartier
On crie au feu

L’une des maisons, ou plutôt des bidons, est à brûler
Tous aident leur voisins
Peau de banane est sur le toît à lancer du sable et eau

Je félicite leur solidarité
L'un se retourne et me dit qu'il ne s'agit pas de solidarité
C'est simplement pout éviter que leur maison, ou plutôt bidon, ne brûle à son tour
Pourtant, peau de banane n'est pas de la ville
Il aidait tout de même

Il aura valu la peine de passer du temps avec peau de banane

Ne serait-ce que pour découvrir comment les Abidjanais non Musulmans font la fête un beau dimanche après-midi

Wednesday, March 10, 2010

Un bao

Abou le Malo se promenait ce matin avec un bao (fusil)en plastique.
C'est chef qui a rit

Thursday, March 4, 2010

Abou le Malo

Abou est un petit voyou du quartier
Il a peine 4 ans
Et ne me parle que pour les bonbons et les jetons
Voici une histoire en nouchi
qui implique le petit Abou et le chef (commerçant du quartier)

Abou le malo va voir Chef
Cache dans son zollo faux jetons
Donne à chef pour acheter bonbons
Le malo veut escroquer chef
Chef a pris dra
Et il la bombé
Abou le malo a Fraya
Il a gagné temps
Si tu demandes à Abou si chef est son ga
Abou dit y fait pu yien aec lui
Ya fini aec sa
Non chef est pas mon ga
Cest le last

Depuis lors, Abou ne va plus voir Chef
Je vous garanti
Cest trop drôle

Tuesday, March 2, 2010

La chaleur humaine

Il fait si chaud ici
Mais les gens s'enlacent
Ils collent
Les peaux glissent

Le bonheur d'un moment de cette chaleur
pour compenser la souffrance
Du chaud

Et la misère...

Peut-on aimer quand on souffre?
Je crois qu'on aime ici fort honnêtement

On passe des heures à discuter
De la vie

Le partage même de l'amitié
de la sagesse
et des réflexions
des rires

On fait sentir chez lui l'étranger
Aquaba
Iniula

Lorsqu'on sert la main
On la garde le plus longtemps possible

On respecte tellement
On donne tout ce que l'on a
Et même rien

"C'est ce qui fait la richesse de l'un et l'avarice de l'autre."

J'ai envi de crier au monde de s'aimer comme on le fait ici
Pour vivre une joie intense
Constante
D'un bonheur dans le chaos

Ce pourquoi je suis venue

Friday, February 26, 2010

Le campus universitaire

Je me promène sur le campus universitaire de Cocodi
L'air est frais

Les sons africains retentissent
Je reste à l'affut
La FESCI est partout

Les amphithéâtre d'une capacité de 300 élèves
En sont rempli de plus de 1000

Les commerces sont partout
Le campus est un énorme marché
Pour un loyer de 15 000 FCFA déversé aux milices du gouvernement
Les étudiants et commerçant s'y installent

Les gens n'aiment pas les gens mais on couille quand même

Bananes braisées et arachides
Dépanneurs
Cyber Cafés
Lait de mile
Tailleurs
Vêtements
Musique
Assieke et thon
Tout, tout simplement

Les associations étudiantes sont ici ce que l'on pourrait appeler la mafia
Ils transmettent les valeurs de Gbagbo
Violence
Avarice

Monday, February 22, 2010

Un soir à Blocoso

Popolo veut faire les cent pas
L'un des plus beaux quartier défile devant nos yeux
Et puis... sur le bord de la lagune
Un univers inimaginable
De saleté
Celle qui est jolie

On boit une bière sur le chemin
Une Flag bien bien glacée
Les enfants paradent pour ma caméra

Les pêcheurs en pirogue fument la cigarette
Le ciel est rouge

Le ciment qui s'est décollé du sol s'est éparpillé
Entre les pieds, ils égratignent

Les makis sont remplis
On boit

Et les sourires...

Saturday, February 20, 2010

Le match de foot

Ici, la vie est belle
J'ai regardé un match de foot
Les gens jouent avec des bas
Une seule chaussure
Et comme des pros

Sous le soleil
Je partage des avocats avec une tonne d'enfants qui me suit partout
Ils font semblant de regarder le match

Je me lève et mes fesses sont sales

Monday, February 15, 2010

Knowledge

Je pense que la plus grande richesse est la connaissance
Mais quel type de connaissances?
Ici, plus de 50 pour cent de la population est analphabète
C'est donc dire que tous ceux-là ne connaissent rien
Mais ils connaissent la vie, celle qu'on a oublié
S'ils pourraient se débrouiller dans la jungle
Nous y serions perdu au monde

Ici on parle de faim,
Nous y connaissons quoi, à la faim?

Ici, on parle politique
Chez nous, la politique n'intéresse personne
on a oublié son importance

Ici, on connait la patience

Ici on discute la souffrance

Je perçois ici une telle beauté
Un désir de changement pour le mieux
L'appréciation des petites choses est si vivante
J'envi leur simplicité

Bien souvent, depuis mon arrivée, on me décrit la situation de ceux qui souffrent de ne rien avoir
Alors, je n'ai comme outil que l'imagination ou encore l'empathie
Et je peux aussi observer la famine, par exemple
Mais je ne la connais pas, quand bien même que je la vois

Ici, pourtant, si on peut retrouver le sourire au visage du plus démuni
On le cherche sur celui qui a tout

Saturday, February 13, 2010

Money.

Le sujet du bonheur ici en Afrique est tout aussi complexe que par chez nous

Ici, l'argent fait le bonheur.
C'est ce qu'on dit
Si nous le pensons aussi chez nous, je ne l'ai jamais entendu dire avec autant de conviction.
Il n'existe pas de barrière entre le rêve et l'argent.
Ils s'entremêlent.
Ils signifient la même chose.
On rêve d'être riche.

L'Afrique est bombardée par les mêmes images que nous.
Les Box Offices Hollywoodiens.
La musique de 50 Cent.
La publicité.
Coca Cola.
Téléphonie cellulaire.
Le rêve américain.
Il a pris autant d'ampleur que chez nous

Ici on travaille 7 jours sur 7, de 6h à 20h
Le salaire minimum (déclaré, comprenez bien) est d'environ 70 dollars par mois
Le rêve américain ne représente pas l'utopie
Mais une impossibilité physique, le Néant.
Et peut-être même un élément qui contribue à leur malheur.

Si le Canadien moyen est conscient que le rêve américain est une illusion
L'Ivoirien moyen croit qu'il s'agit de notre réalité à nous les blancs

Qu'est-ce que vous leur diriez?
Que l'homme blanc est nécessairement riche?
Que l'homme riche est nécessairement heureux?
Qu'il existe un taux de corrélation entre la richesse et le bonheur?
Que vous êtes tous heureux là-bas au Canada?

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