Saturday, January 22, 2011

Mother Nature



L’autre jour
Devant un ruisseau
Je me suis envolée

Depuis là-haut
J’ai vu la terre comme la connaissaient les Amérindiens
Alors que la nature était pure
Les odeurs
Entre le miel et les fleurs
M’ont fait descendre un peu plus bas

J’ai vu les animaux
Certains volaient
D’autres mangeaient
Grand nombre d’entre eux fourniquaient

Une étrange odeur a alors attiré mon attention
En la suivant j’ai vu arriver les bateaux
Ceux des grands explorateurs
Ils sont sortis
Marchandise de toutes sortes en main
Des cochons
Des livres
Des fusils
Et du tabac
Et de l’eau de vie
Et de l’eau de vie
Et de l’eau d…

Soudain, je me suis réveillé
Sur le haut d’un gratte-ciel
J’ai eu mal au coeur
J’ai cherché un lac, pour m’y jetter
En vain, vous le savez bien

Heureusement il y a la montagne
J’ai sauté jusque là
J’ai déboulé

Je me suis mise à chercher les ingénieurs
Puis les architectes
Les ébénistes
Les constructeurs
Les artisans
Les artistes

Un peu partout dans le monde
Quand je les ai trouvé
Je leur ai posé des questions
Sur leurs constructions
Ils m’ont expliqué, en d’autre mots,
Bien sûr
Comment ils parvinrent à accomplir
Leur exploits les plus grands

Comment ils avaient transformé une série d’arbres en une série de maisons
Puis les cours d’eau en égoûts
Puis les plaines ou couraient les chevaux en autoroutes
Les pigments en peinture
Les cotton en tissus
Les cocottes en chocolat

Avec le bois
Et l’eau
Et les feuilles
Et la terre
Et le feu
Et surtout l’air


J’étais fort impressionné d’apprendre qu’ils avaient réussi à cacher la nature
Avec tant de subtilité
En la transformant

Depuis,
Je vois la nature partout
L’immensité de la ville disparait
Pour redevenir forêt

Mais je continus à espérer que la forme qu’elle prendra sera la bonne
Pour que, jamais, je ne cesse de l’aimer
Puisque je vois parfois combien elle est laide
Il suffit de regarder un dépotoir pour comprendre

C’est pourquoi je retourne souvent là ou se trouve le ruisseau

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