Thursday, December 30, 2010
Please, look ridicule
Parfois, je me lève
Je sors
Et mon allure...
Vous savez
Il y a des jours
Mon style
Vraiment...
C'est que parfois,
Vous comprendrez
Je me dis
Ah...
Mes cheveux
Haha
Propre?
Peut-être.
Et mes vêtements
"Quelle horreur" dirait la vieille
Les trous, classique
De la paire de jeans
Nostalgique
T-Shirt du frère
Et la tâche de moutarde
Et ses grains
Peut-être un peu de chocolat
Les yeux noirs
Maquillage d'hier
Pourquoi pas d'aujourd'hui?
D'autres jours
Je veux ...
Je souhaite...
J'aimerais...
Vous savez...
Parfois, l'envi d'être une princesse me prend
Alors je me coiffe
Sissi, jolie
Je m'habille
En forme de coeur
J'enfile mes pierres précieuses
Sable doré au soleil
Sans oublier le masque
Il faut savoir jouer
Je me redresse
Je suis prête
Une préparation minutieuse
Une grande heure de grand sérieux
Toutes minutes confondues
Parfois plus,
Ne mentons pas
Je comprends l'utilité des deux manières
Bien sûr
La princesse parait bien
Mieux
En société
Étrangement, en ces moments
Une forme de confiance s'installe
L'éloquence et la prestance
Le panache
Éclatent
Une sensation de grandeur
Mais, secrètement
Je dois admettre adorer
Ces journées ou,
J'ai l'air tout-à-fait ridicule
Certains saisissent mal la valeur du manque d'élégance occasionnel
À ceux-là, qui, jamais, ne risquent le ridicule
Je dis
Lors de ces moments ou l'extérieur ne met pas en avantage
Alors il est bien plus facile de mesurer, pour soi
Et devant les autres
Sa réelle valeur
Celle de l'intérieur
Et d'ainsi forger une autre forme de confiance
Bien plus difficile à construire
Quoique fort vraie
Please, look ridicule
Monday, November 22, 2010
Bee Beautiful
Je comprends les amoureux de la beauté
Il n’y a rien de plus beau
Vraiment
Je connais une petite fille
Une émeraude
Petite muse
Je vois la vie à travers ses yeux
Une chose magnifique
Elle ne s’est jamais plu dans l’obscurité
Elle et le soleil se cherchent
Pour ne cesser de briller, jamais
Je me plais à me mettre a sa place
Les images sont fortes
Les jardins en forme de couleurs
Les fontaines d’air
Les montagnes de ballons
Je flotte dans une marre
De douceur
Je rêve à tout ce qu'elle en fera
Elle voit la beauté mieux que les autres
C’est qu’elle sait la toucher
Elle ne la rêve pas
Elle la possède
J’ignore pour combien de temps
Elle me ramène à ma propre beauté,
Ma propre laideur
Leur proximité
Elle me rappelle ce que je devrais voir en moi
Voilà ce qu'est l'inspiration
Et alors je comprends combien sa beauté est importante
Sa manière de la voir
De la souffrir parfois
De l’aimer pour ce qu’elle est
En toute fierté
Et humilité
Et alors je me souviens qu'il ne faille pas envier
Jamais
Mais simplement continuer a chercher la beauté
Et ne jamais penser l'avoir trouvé
La beauté
Ce qu’elle est vraiment
C’est que je la vois en toute chose
Même en son absence
De la même manière que la pluie fait penser au soleil
J’imagine une fleur
Puis, le moment précis ou elle se met a fâner
C’est alors que je me vois forcée de repenser la beauté
Pour ne pas laisser ce qui vieillit devenir laid
Comme moi
Et toute personne
Et toute chose
Certain croient que la beauté est un cadeau
Je crois que le cadeau est de savoir la voir
Simplement
Friday, November 19, 2010
Talk me not
This time
No words
None necessary
Only music
The great language of the soul
How beautiful
Cheers where you are
Mister B.
Bryan McNamara and Souls' Calling's "Bianca."
Sax: Bryan McNamara
Piano: Parker Shper
Base: Rob Morse
Drums: Philippe Melanson
Thursday, November 11, 2010
Tuesday, October 19, 2010
Babies
Il est trop tard peut-être
Pour faire ce que les enfants font
Et comprendre tout ce qu’ils comprennent
Je regarde tout ce que l’adulte est
Et doit être
Son très grand sérieux
Il n’y a rien de mal au sérieux
Et je comprends, parfois
Ce concept bien simple
Celui de payer les factures
Quand je regarde l’enfant
Et que je me faufile en son esprit
Soudain et alors seulement
Je me rappelle
Mécaniquement
Librement
Un autre type de sérieux
L’enfant prend ce qu’il fait au sérieux
Il est occupé
À faire de biens grandes choses
À quel moment avons-nous cessé de prendre les ballons au sérieux?
J’ai envi de les remercier
Ces enfants
Pour les voyages
Que les grands films de sciences-fictions ont peut-être cherché à orchestrer
Pour chaque voyage dans le temps
Et leur accessibilité
Il suffit de suivre leur mouvement
Ou de deviner leurs pensées
Pour saisir ne serait ce qu’une parcelle d’innocence
Et de pureté
Sunday, October 3, 2010
Réplique
La réponse des autres
A ce que l'on fait
Lorsqu'ils s'impliquent
En action
On se dit qu'on les a touché
Ou mieux
On revoit en boucle l'implication qu'ils ont eu avant
Celle qui nous a d'abord inspiré
Et ils semblent venir retrouver ce que l'on a d'abord vu en eux
En ce qu'ils sont
En ce qu'ils ont fait
Tout ce qui m'a touché
Tout ce qu'ils sont
Et mon coeur
Peut-être qu'ils se se sont retrouvés en même temps
L'autre soir, mes amis
Mimi, Luks et Lamouchat
Parmi les plus talentueux de mes amis cinématographes
Sont venu
Filmer les plus beaux délires de ma vie
Pour une grande collaboration
Moi qui m'étais si souvent senti seule
J'ai compris que je n'ai jamais rien fait seule
J'entend encore chaque encouragement
Chaque incompréhension
Chaque question
Les silences
Ou abondons
Et la curiosité
Tous les sourires
Un moment avec l'un
Un autre avec l'autre
Les folies passagères de certains
Les rires aux éclats
Les symposiums, jusqu'aux plus délirants
Chaque accolade
Ils ont tous joués un rôle
Tout est un travail d'équipe
C'est pourquoi je crois
Qu'il faille rendre aux autres
Le bien qu'ils nous donnent
Merci a tous ceux qui ont répondu a UNO
En mots
En images
En temps
En présence
En pensées
Merci
Monday, September 6, 2010
8 et Demi
J'ai une famille
Comme tout le monde
Mais...
La mienne est un peu beaucoup grande
Très jeune, j'avais honte
De la différence
La très grande différence
Et ce, au moins jusqu'au milieu de ma courte vie
Imaginez une pelouse mauve
Pendant longtemps ou,
A partir du moment ou je commençais le deuxième tiers de ma vie
Ma famille m'effrayait
Elle était si grande et si... grande
Une grande marre pleine de boue
Un coeur multiplié par huit
Mille fois incompris
100 mille fois attristé
Même si, plus on est de fous plus on rit
Les batailles de perception
Ou les guerre de la Péloponnèse
Les folies démoniaques
Ou One Flew Over The Coocoo's Nest
Et puis, de nombreux jours plus tard
Avec un début de vieillesse
Et le temps qui l'accompagne
J'ai compris, du moins un peu
Car, oui, les vieux avaient a moitié raison
On comprend mieux quand on est grand
Et pas avant
8 fois plus de de larmes= 8 fois plus de rires
8 fois plus de folie = 8 fois plus d'imagination
8 fois plus de perceptions = 8 fois plus de pouvoir analytique
8 fois plus de cris = 8 fois plus de tolérance
8 fois plus de cadeaux a l'esprit
Et au coeur
Et en le réalisant
J'ai su me souvenirs...
Les matchs de baseball
Les blagues de papa
Le camping d'hiver, de tipis
Le magasinage chez les jouets Fillion
Les constructions LEGO
Les voyages en voiture et la vieille musique française
Les heures dans l'eau
Les anniversaires d'enfants
Les objets disparu des parents et les heures de punition collective, faute de coupable
Le partage obligatoire
Les popcicles au lieu du Bilboquet, 5 au lieu de 30 dollars
Les brosses a dents communautaires
Le karting a St-Hilaire
Les gardiennes qu'on détestait et qu'on faisait soufffrir
Le club de la ruelle Bloomfield
Les millions de dollars volé a maman pour des millions de bonbons
Et la sorcière avec plein de coeur dans face
La famille se différencie des autres
En ce sens ou l'on est obligé de l'aimer
Et quand on est obligé d'aimer
On est obligé de bien le faire
Si on veut apprendre bien aimer les autres, comme s'ils étaient famille
Et on apprend ainsi et ainsi seulement a aimer
Tous, qui qu'ils soient
Aimer sa famille est ce qu'il y a de plus proche de s'aimer soi
Cette modeste éloge n'a pas pour but d'encourager un baby boom
Mais de synthétiser
En quelques mots
Des centaines et des milliers de moments
Bonheur ou malheur
Même chose
Une grande boîte qui ne se refermera jamais.
Voila
Monday, August 30, 2010
Thursday, August 5, 2010
Party chez Bianca
Il y a plusieurs jours déja
Une fête a eu lieu chez moi
J'ai tenté de faire un lien entre celle la et toutes les autres
Mêmes fous
Même musique
Même maison
Même bière
Autre fête
Je dois rectifier.
Moins de fous
Pas de reggaeton
Maison a moitié vide
Moins de bière
Donc moitié moins d'argent encaissé le matin a l'épicerie
Et j'ai cherché, en vain, un Primeau ''pass out'' au milieu de quelque escalier
Quelques détails évidents, m'ont percutés
Pas de vendeurs de drogues dans mon sous-sol
Pas de strip poker dans la chambre de mes soeurs
Pas de danse sur les tables
Pas de gens a foutre a la porte
Ou même a claquer au visage
La police, cette fois, n'est pas venu
Aucune trace de huile a hash
Aucune odeur de sexe
Dans aucune des chambres
Une seule forty dans le lot
Un Terrenzi en moins
Déja, le bruit est diminué
A ma grande déception
Il n'y a pas a dire
Je crois que nous avons grandi
Il m'aura fallu faire un party de plus pour m'en rendre compte
Wednesday, July 28, 2010
Piknic Electronique
Bord de l'eau
Meilleur ami sous la main
Il m'apparait étrangement comme l'homme de ma vie
Celui de l'instant présent
Montréal est joli
Je réalise que je connais très peu ma ville
Je l'ai prise pour acquise
Si par défaut, elle est mienne
Je dois continuer a chercher a la saisir
Dancefloor
L'odeur de sueur embrouille le smug
Les pieds au dessus de documents datant de l'expo67,
je danse
Que faire d'autre?
Retour a l'eau
Aujourd'hui, la discussion m'entraîne plus que la musique
Et si la bière n'était pas coupable de m'avoir emportée cette fois?
Je respire
Et si l'eau était propre
Je me baignerais
Tuesday, July 27, 2010
Un prophète
Je me rappelle encore
De l'âge ingrat
Pour se faire, je repasse au peigne fin
Chaque individu que j'ai jugé
Insulté
Négligé
Rabaissé
L'une d'entre elles était belle
Corps et âme mis ensemble
Je la détestais
Elle et son intensité
Je la retrouve sur un trottoir
Aujourd'hui
Et son image est aussi jolie que dans mon souvenir
Non plus belle encore
Son intensité est transposée
On déjeune?
Et pourquoi pas?
Nous l'avons vraiment fait.
Chose rare
Son changement pour le mieux et le mien sont responsables de cette accolade
J'en conviens
Chaque mot qui sort de sa bouche est une surprise
Je ne la connais pas
Plus ses mots dansent
Plus je la suis
Elle est partie pour Israël avant même que je ne puisse la connaître
Elle veut faire de grandes choses
Elle a déja commencé
Et puis mon bonheur se traduit par ce qu'elle est
et de ce qu'elle sera demain
Et surtout ce que je cru qu'elle fut un jour
Elle est un prophète
En toute humilité
Elle ne l'a pas toujours été
je la découvre tard
Mieux vaut tard que jamais
Elle vénère l'utopie des vertus
S'en rapproche ainsi plus a tous les jours
Elle est inspiration et bonheur en même temps
Saturday, July 24, 2010
Théo on the beach
Ma mère tenait a avoir un chien
Elle en donc acheté un
Il s'appelle Théo
Le jour, surtout quand mes soeurs sont a l'école,
Il passe tout son temps dans une cage
C'est qu'autrement il mangerait tout ce qu'il trouve
Petites culottes incluses
Il n'a pas été bien élevé
Comme tous les chiens de ville
Il semble malheureux
Ma mère tenait a avoir un chalet pour deux semaines
Elle en a donc loué un
Il se trouve au lac Memphré Magog
Le jour, il est dehors toute la journée
Il court
Il nage
Il vit
Il semble heureux
Et sa libération me libère en même temps.
Thursday, July 22, 2010
GRAND MOMAN
Maison de vieux
La grand mère de Mel nous y a invité
C'était pour les feux d'artifices
Ou plutôt pour nous présenter aux autres vieux
Les jeunes ont un de ces effets sur les aînés!
Grand Moman fait l'éloge de Mel
Elle énumère grands et petits accomplissements
Mais cette petite, elle est digne d'une prosternation de la Reine d'Angleterre!
Dernier grand coup de feu
Nous finirons la soirée dans le salon de grand moman
Décoré a l'image de son tout premier
Inspire la vieille époque
Et son odeur
Le temps passe a un rythme lent ou rapide
Il faut mesurer selon l'âge du sujet
Ou encore sa génération
Le goût de partir prend le dessus
Mel observe son verre de vin
Il n'est pas encore vide
L'envi de rester surprend parfois
C'est que les vieux touchent malgré eux
Je m'étonne a me plaire ici
Dans cette impatience
Ou peut-être cette empathie
Chaque rigolade empli de joie
Je doute que nous riions pour les mêmes raisons que la vieille
Ma grand-mère a moi, elle vit seule
Elle m'apprend la féminité
Dans ses habits rigoureux
Sous ses airs réservés
Elle est belle
Plus que moi
Friday, July 16, 2010
Friday, April 2, 2010
Quand l'appétit va tout va
Ici, on parle de bouffe tout le temps et partout.
Je ne suis pas sans comprendre puisque les vieilles mères préparent si bien à manger.
Et qu’on ne peut être heureux que lorsqu’on est rassasié.
Et on bouffe avec les mains
Attieke
Couscous Ivoirien qui colle dans les mains
Fait à base de manioc
Alors on en fait des boules avant de manger
Alloco
Bananes plantins pas trop mûres et pas trop dures
On mange le midi avec purée de piment
Et un œuf dur
Poulet, crocodile ou poisson braisé
On le choisit soi-même
Plus il est gros ; Plus il est cher
Il est servi couvert de tomates et oignons
Dégué
Du lait caillé
Si je pouvais manger ça plutôt que du yogourt (puisqu’ils ont semblablement le même goût)
Je le ferais
On met du mil dedans
C’est doux dèh
J’aime J’aimeHum, c’est ici ce que nous appelons gingembre
On en fait du jus
C’est épicé
Ça débouche le nez
Bissap
Jus mauve
Fait à base d’une racine
On dit que les Allemands ont presque tout pris tellement ils ont aimés
On mange sans se soucier de la santé
Comme on le dit
Ce qui est bon n’est pas nécessairement bien
Et ce qui est bien n’est pas nécessairement bon
Tuesday, March 30, 2010
L'assassinat de Freddy le Poulet
Je me rendis, ce matin-là, au marché de Cocody afin d’y choisir un poulet
Je sélectionnai le plus dodu d’entre tous
Freddy, s’appelait-il, de son vivant
Il pleuvait ce jour-là
L’expression poule mouillée n’avait encore jamais été aussi pertinemment utilisée
Moumou m’assista pour la tuerie
Couteau à la main
Je tuai un poulet
Il semblait aimer la vie
Mais les poulets n’aiment pas la vie
Nous le mîmes ensuite dans l’eau bouillante
Et le déplumèrent
Le petit Abraham nous aida
Ensuite il me fallu le découper
Puis le mariner
Le cuire
Et enfin le manger
Ce poulet était délicieux
Boustifaille de haute qualité
Personne ne voulu le déguster
On ne mange pas poulet tué par femme
Thursday, March 18, 2010
Le Baka baby
On se pointe en taxi à Adjamé ou se rencontrent tous les bakas,
des cars d'une vingtaine de place qui se déplacent entre les différentes communes d'Abidjan et autres villes de la Côte d'Ivoire.
Il a de la populasse partout
Elle erre
Ou travaille plutôt
On s'appuit sur nos fenêtres ouvertes
Pour demander argent
Ou encore pour faire la promotion de tel ou tel Baka
Question de toucher une petite commission
Un s'accroche à l'arrière de notre taxi
Pour gagner du temps
On part pour Yamoussoukro, la première capitale
Pour environ 6 dollars chaque
Quatre heures de voyage dans un incomfort total
On est coincé comme des sardines
Il n'y pas d'air climatisé
On s'arrête
Encore
Et encore
On tente de nous vendre à tous les coins de route
Kleenex, pain, gomme, brioches, riz
La grosse madame à mes côtés sue
On ne voulait pas payer cher
Et bien voilà
On converse avec nos voisins
Un vieux père
Une vendeuse de poissons
L'homme en costard a chaud
Il souffre plus que moi
Le chauffeur commence le matin à 5 heures
Et termine autour de 11h le soir
Le café et la drogue l'aide à tenir
Il faut faire survivre son entreprise
C'est le Jasa
Friday, March 12, 2010
Peau de banane
Bukari est fâché contre moi. Il dit que je l'ai jetté comme un peau de banane. J'ai cru qu'il parlait d'un pot de banane. Et bien maintenant Bukari dit que je ne fais plus rien avec lui
Je l'ai accompagné à Blengué pour me rattrapper
Chef est aussi venu
IPeau de banane nous a posé un lapin
Il était rendu à Anono
On emprunte alors un Wôro Wôro
On le rejoint
On marche dans la saleté jusqu'au Maquis Marisa (bar)
Les sons d'Arrafat retentissent sur un haut parleur en piètre état
Tous vacarmes cofondus
Le maquis est presque vide
On boit Bock Solibro
Plus gros moins cher
On quitte et retourne à Blengué
Comme je joue au foot avec les enfants du quartier
On crie au feu
L’une des maisons, ou plutôt des bidons, est à brûler
Tous aident leur voisins
Peau de banane est sur le toît à lancer du sable et eau
Je félicite leur solidarité
L'un se retourne et me dit qu'il ne s'agit pas de solidarité
C'est simplement pout éviter que leur maison, ou plutôt bidon, ne brûle à son tour
Pourtant, peau de banane n'est pas de la ville
Il aidait tout de même
Il aura valu la peine de passer du temps avec peau de banane
Ne serait-ce que pour découvrir comment les Abidjanais non Musulmans font la fête un beau dimanche après-midi
Wednesday, March 10, 2010
Thursday, March 4, 2010
Abou le Malo
Abou est un petit voyou du quartier
Il a peine 4 ans
Et ne me parle que pour les bonbons et les jetons
Voici une histoire en nouchi
qui implique le petit Abou et le chef (commerçant du quartier)
Abou le malo va voir Chef
Cache dans son zollo faux jetons
Donne à chef pour acheter bonbons
Le malo veut escroquer chef
Chef a pris dra
Et il la bombé
Abou le malo a Fraya
Il a gagné temps
Si tu demandes à Abou si chef est son ga
Abou dit y fait pu yien aec lui
Ya fini aec sa
Non chef est pas mon ga
Cest le last
Depuis lors, Abou ne va plus voir Chef
Je vous garanti
Cest trop drôle
Il a peine 4 ans
Et ne me parle que pour les bonbons et les jetons
Voici une histoire en nouchi
qui implique le petit Abou et le chef (commerçant du quartier)
Abou le malo va voir Chef
Cache dans son zollo faux jetons
Donne à chef pour acheter bonbons
Le malo veut escroquer chef
Chef a pris dra
Et il la bombé
Abou le malo a Fraya
Il a gagné temps
Si tu demandes à Abou si chef est son ga
Abou dit y fait pu yien aec lui
Ya fini aec sa
Non chef est pas mon ga
Cest le last
Depuis lors, Abou ne va plus voir Chef
Je vous garanti
Cest trop drôle
Tuesday, March 2, 2010
La chaleur humaine
Il fait si chaud ici
Mais les gens s'enlacent
Ils collent
Les peaux glissent
Le bonheur d'un moment de cette chaleur
pour compenser la souffrance
Du chaud
Et la misère...
Peut-on aimer quand on souffre?
Je crois qu'on aime ici fort honnêtement
On passe des heures à discuter
De la vie
Le partage même de l'amitié
de la sagesse
et des réflexions
des rires
On fait sentir chez lui l'étranger
Aquaba
Iniula
Lorsqu'on sert la main
On la garde le plus longtemps possible
On respecte tellement
On donne tout ce que l'on a
Et même rien
"C'est ce qui fait la richesse de l'un et l'avarice de l'autre."
J'ai envi de crier au monde de s'aimer comme on le fait ici
Pour vivre une joie intense
Constante
D'un bonheur dans le chaos
Ce pourquoi je suis venue
Mais les gens s'enlacent
Ils collent
Les peaux glissent
Le bonheur d'un moment de cette chaleur
pour compenser la souffrance
Du chaud
Et la misère...
Peut-on aimer quand on souffre?
Je crois qu'on aime ici fort honnêtement
On passe des heures à discuter
De la vie
Le partage même de l'amitié
de la sagesse
et des réflexions
des rires
On fait sentir chez lui l'étranger
Aquaba
Iniula
Lorsqu'on sert la main
On la garde le plus longtemps possible
On respecte tellement
On donne tout ce que l'on a
Et même rien
"C'est ce qui fait la richesse de l'un et l'avarice de l'autre."
J'ai envi de crier au monde de s'aimer comme on le fait ici
Pour vivre une joie intense
Constante
D'un bonheur dans le chaos
Ce pourquoi je suis venue
Friday, February 26, 2010
Le campus universitaire
Je me promène sur le campus universitaire de Cocodi
L'air est frais
Les sons africains retentissent
Je reste à l'affut
La FESCI est partout
Les amphithéâtre d'une capacité de 300 élèves
En sont rempli de plus de 1000
Les commerces sont partout
Le campus est un énorme marché
Pour un loyer de 15 000 FCFA déversé aux milices du gouvernement
Les étudiants et commerçant s'y installent
Les gens n'aiment pas les gens mais on couille quand même
Bananes braisées et arachides
Dépanneurs
Cyber Cafés
Lait de mile
Tailleurs
Vêtements
Musique
Assieke et thon
Tout, tout simplement
Les associations étudiantes sont ici ce que l'on pourrait appeler la mafia
Ils transmettent les valeurs de Gbagbo
Violence
Avarice
L'air est frais
Les sons africains retentissent
Je reste à l'affut
La FESCI est partout
Les amphithéâtre d'une capacité de 300 élèves
En sont rempli de plus de 1000
Les commerces sont partout
Le campus est un énorme marché
Pour un loyer de 15 000 FCFA déversé aux milices du gouvernement
Les étudiants et commerçant s'y installent
Les gens n'aiment pas les gens mais on couille quand même
Bananes braisées et arachides
Dépanneurs
Cyber Cafés
Lait de mile
Tailleurs
Vêtements
Musique
Assieke et thon
Tout, tout simplement
Les associations étudiantes sont ici ce que l'on pourrait appeler la mafia
Ils transmettent les valeurs de Gbagbo
Violence
Avarice
Monday, February 22, 2010
Un soir à Blocoso
Popolo veut faire les cent pas
L'un des plus beaux quartier défile devant nos yeux
Et puis... sur le bord de la lagune
Un univers inimaginable
De saleté
Celle qui est jolie
On boit une bière sur le chemin
Une Flag bien bien glacée
Les enfants paradent pour ma caméra
Les pêcheurs en pirogue fument la cigarette
Le ciel est rouge
Le ciment qui s'est décollé du sol s'est éparpillé
Entre les pieds, ils égratignent
Les makis sont remplis
On boit
Et les sourires...
L'un des plus beaux quartier défile devant nos yeux
Et puis... sur le bord de la lagune
Un univers inimaginable
De saleté
Celle qui est jolie
On boit une bière sur le chemin
Une Flag bien bien glacée
Les enfants paradent pour ma caméra
Les pêcheurs en pirogue fument la cigarette
Le ciel est rouge
Le ciment qui s'est décollé du sol s'est éparpillé
Entre les pieds, ils égratignent
Les makis sont remplis
On boit
Et les sourires...
Saturday, February 20, 2010
Le match de foot
Ici, la vie est belle
J'ai regardé un match de foot
Les gens jouent avec des bas
Une seule chaussure
Et comme des pros
Sous le soleil
Je partage des avocats avec une tonne d'enfants qui me suit partout
Ils font semblant de regarder le match
Je me lève et mes fesses sont sales
J'ai regardé un match de foot
Les gens jouent avec des bas
Une seule chaussure
Et comme des pros
Sous le soleil
Je partage des avocats avec une tonne d'enfants qui me suit partout
Ils font semblant de regarder le match
Je me lève et mes fesses sont sales
Monday, February 15, 2010
Knowledge
Je pense que la plus grande richesse est la connaissance
Mais quel type de connaissances?
Ici, plus de 50 pour cent de la population est analphabète
C'est donc dire que tous ceux-là ne connaissent rien
Mais ils connaissent la vie, celle qu'on a oublié
S'ils pourraient se débrouiller dans la jungle
Nous y serions perdu au monde
Ici on parle de faim,
Nous y connaissons quoi, à la faim?
Ici, on parle politique
Chez nous, la politique n'intéresse personne
on a oublié son importance
Ici, on connait la patience
Ici on discute la souffrance
Je perçois ici une telle beauté
Un désir de changement pour le mieux
L'appréciation des petites choses est si vivante
J'envi leur simplicité
Bien souvent, depuis mon arrivée, on me décrit la situation de ceux qui souffrent de ne rien avoir
Alors, je n'ai comme outil que l'imagination ou encore l'empathie
Et je peux aussi observer la famine, par exemple
Mais je ne la connais pas, quand bien même que je la vois
Ici, pourtant, si on peut retrouver le sourire au visage du plus démuni
On le cherche sur celui qui a tout
Mais quel type de connaissances?
Ici, plus de 50 pour cent de la population est analphabète
C'est donc dire que tous ceux-là ne connaissent rien
Mais ils connaissent la vie, celle qu'on a oublié
S'ils pourraient se débrouiller dans la jungle
Nous y serions perdu au monde
Ici on parle de faim,
Nous y connaissons quoi, à la faim?
Ici, on parle politique
Chez nous, la politique n'intéresse personne
on a oublié son importance
Ici, on connait la patience
Ici on discute la souffrance
Je perçois ici une telle beauté
Un désir de changement pour le mieux
L'appréciation des petites choses est si vivante
J'envi leur simplicité
Bien souvent, depuis mon arrivée, on me décrit la situation de ceux qui souffrent de ne rien avoir
Alors, je n'ai comme outil que l'imagination ou encore l'empathie
Et je peux aussi observer la famine, par exemple
Mais je ne la connais pas, quand bien même que je la vois
Ici, pourtant, si on peut retrouver le sourire au visage du plus démuni
On le cherche sur celui qui a tout
Saturday, February 13, 2010
Money.
Le sujet du bonheur ici en Afrique est tout aussi complexe que par chez nous
Ici, l'argent fait le bonheur.
C'est ce qu'on dit
Si nous le pensons aussi chez nous, je ne l'ai jamais entendu dire avec autant de conviction.
Il n'existe pas de barrière entre le rêve et l'argent.
Ils s'entremêlent.
Ils signifient la même chose.
On rêve d'être riche.
L'Afrique est bombardée par les mêmes images que nous.
Les Box Offices Hollywoodiens.
La musique de 50 Cent.
La publicité.
Coca Cola.
Téléphonie cellulaire.
Le rêve américain.
Il a pris autant d'ampleur que chez nous
Ici on travaille 7 jours sur 7, de 6h à 20h
Le salaire minimum (déclaré, comprenez bien) est d'environ 70 dollars par mois
Le rêve américain ne représente pas l'utopie
Mais une impossibilité physique, le Néant.
Et peut-être même un élément qui contribue à leur malheur.
Si le Canadien moyen est conscient que le rêve américain est une illusion
L'Ivoirien moyen croit qu'il s'agit de notre réalité à nous les blancs
Qu'est-ce que vous leur diriez?
Que l'homme blanc est nécessairement riche?
Que l'homme riche est nécessairement heureux?
Qu'il existe un taux de corrélation entre la richesse et le bonheur?
Que vous êtes tous heureux là-bas au Canada?
Ici, l'argent fait le bonheur.
C'est ce qu'on dit
Si nous le pensons aussi chez nous, je ne l'ai jamais entendu dire avec autant de conviction.
Il n'existe pas de barrière entre le rêve et l'argent.
Ils s'entremêlent.
Ils signifient la même chose.
On rêve d'être riche.
L'Afrique est bombardée par les mêmes images que nous.
Les Box Offices Hollywoodiens.
La musique de 50 Cent.
La publicité.
Coca Cola.
Téléphonie cellulaire.
Le rêve américain.
Il a pris autant d'ampleur que chez nous
Ici on travaille 7 jours sur 7, de 6h à 20h
Le salaire minimum (déclaré, comprenez bien) est d'environ 70 dollars par mois
Le rêve américain ne représente pas l'utopie
Mais une impossibilité physique, le Néant.
Et peut-être même un élément qui contribue à leur malheur.
Si le Canadien moyen est conscient que le rêve américain est une illusion
L'Ivoirien moyen croit qu'il s'agit de notre réalité à nous les blancs
Qu'est-ce que vous leur diriez?
Que l'homme blanc est nécessairement riche?
Que l'homme riche est nécessairement heureux?
Qu'il existe un taux de corrélation entre la richesse et le bonheur?
Que vous êtes tous heureux là-bas au Canada?
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